Dreame continue son offensive tarifaire avec une nouvelle déclinaison de sa référence Star, déclinée maintenant en DreameBot L10 Prime. Un robot aspirateur laveur avec une base auto nettoyante, qui se veut aussi performant que des produits haut de gamme à moins de 600 euros.
Sommaire
- Fiche technique :
- Un robot au design passe-partout et à la base presque compacte
- Une base complète aux dimensions maitrisées
- Des technologie presque complètes
- Une application qui fait le job
- Un entretient simple
- L'entretient du robot
- L'entretien de la base
- À l’usage : efficient mais avec quelques faiblesses
- Une cartographie précise et une navigation efficiente mais imparfaite
- Une aspiration efficace
- Un nettoyage humide qui pourrait faire mieux
- Une pollution sonore un brin supérieure à la moyenne
- Une autonomie dans la bonne moyenne
Dreame bouscule le marché des robots aspirateur depuis 2017 et son DreameBot L10 Ultra, à moins de 1000 euros, reste l’un des best-sellers chez les revendeurs. Avec son nouveau DreameBot L10 Prime, le constructeur a clairement l’ambition de faire de même sur le segment des robots aspirateurs laveurs, avec sa base autonettoyante, à moins de 600 euros.
Cela ne peut se faire qu’au prix de quelques sacrifices. Après plusieurs mois d’utilisations nous allons constater lesquels, et s’ils sont réellement handicapants.
Fiche technique :
Spécifications | Dreame DreameBot L10 Prime |
Autonomie | 210 minutes |
Temps de chargement | 230 minutes |
Contenance du bas à poussière (robot) | 0,210 L |
Capacité du réservoir d'eau propre | 2,7 L |
Capacité du bac d'eau sale | 2,5 L |
Capacité du sac à poussière | 2,1 L |
Niveau sonore | |
Dimension du robot | 35 x 35 x 10,38 mm |
Dimension de la station | 35 x 43,8 x 44,3 cm |
Poids | 9,4 kg (robot + station) |
Puissance d'aspiration | 4 000 Pa |
Prix au lancement | 599 euros |
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Un robot au design passe-partout et à la base presque compacte
Au niveau du look, nous avons une copie exacte du L10 Ultra avec un robot de forme ronde (35 cm de diamètre) aux lignes minimalistes et habillées d’un plastique blanc de qualité. La finition est très propre et n’a pas à rougir face aux modèles plus haut de gamme.
Il affiche par contre une hauteur de 10,38 cm, ce qui le place assez loin des meilleurs qui affichent de 9 à 9,5 cm des roues au télémètre laser. Il aura donc du mal à traiter les surfaces sous de nombreux meubles.
Une base complète aux dimensions maitrisées
Le design tout en blanc et en courbe de la base du L10 Prime est assez réussi. Elle manque un peu de charme et du travail de texture de la base du dernier DreameBot L20 Ultra, mais reste assez jolie.
Elle peut vider automatiquement le bac à poussière du robot dans un sac de 2,7 l et propose sur son dessus deux bacs à eau. Le premier de 2,7 l sert à stocker l’eau propre qui alimentera le réservoir d’eau propre du robot et à laver la vadrouille. Le second bac de 2,5 l réceptionne les eaux sales.
Notez que comme le Roborock Q Revo, le nettoyage des serpillières se fait sur des picots placés dans la base, alors que les modèles plus haut de gamme utilisent une brosse spécifique, souvent plus efficace, qui vient au contact de la vadrouille. Une fois lavée, elle sera séchée à l’air chaud pour éviter la prolifération des bactéries.
La grande réussite de Dreame est d’offrir une base complète dans des dimensions de 35 x 43,8 x 44,3 cm là où celles des Ecovacs ou Roborocks haut de gamme sont bien plus imposantes.
Des technologie presque complètes
Le cœur de l’intelligence de ce robot est son télémètre laser (LIDAR) qui lui permet de réaliser une cartographie complète et précise, tout en l’aidant repérer des obstacles.
Dreame est plutôt chiche sur sa fiche technique et derrière la surface en plastique noir en façade du robot ne se cache pas de caméra, mais a priori un capteur infrarouge pour aider le LIDAR dans la détection d’obstacle.
Si nous retournons le robot, nous pouvons constater la présence de capteur anti-chutes.
Nous avons une brosse latérale qui va rabattre les poussières vers la brosse centrale. Dreame opte ici pour un système en brosse simple, en caoutchouc et qui propose des nervures pour capturer efficacement petits et gros résidus. Dreame suit ici la formule initiée par le Roborock Q Revo et Q5 Pro Max ,en abandonnant la double brosse en caoutchouc et l’usage d’une caméra pour limiter les coûts.
Une application qui fait le job
L’application Dreamehome a déjà fait ses preuves, avec une ergonomie simple à appréhender et un accès aux fonctions assez intuitif. L’installation ne vous occupera pas plus de 3 minutes et qui devra se réaliser sur un réseau 2,4 GHz. Il fonctionne ensuite très bien sur un réseau hybride. La page d’accueil liste les robots Dreame à votre disposition, il faut sélectionner celui que vous voulez contrôler pour accéder à la page dédiée.
Au-dessus de la carte centrale, nous avons les informations sur le dernier cycle de nettoyage avec la surface traitée en mètre carré et le temps qui a été nécessaire pour l’effectuer. À cela s’ajoute le niveau de charge de la batterie. Juste à droite de la carte, nous avons une icône pour paramétrer les modes de nettoyage du robot (aspiration, lavage ou aspiration et lavage) et choisir le niveau d’humidité de la vadrouille et celui de l’aspiration. Il est même possible de sélectionner ces deux derniers points pièce par pièce et même choisir leur ordre de traitement.
En bas de la carte, nous avons un gros bouton pour lancer un cycle de nettoyage ou le mettre en pause. À sa droite, une icône permet d’accéder à la configuration de la carte et le second fait retourner le robot à sa base.
Le menu des Paramètres est assez chiche et donne accès à quelques options de configuration comme le choix de la langue ou créer un planning des nettoyages des sols. Bien entendu, les assistants vocaux sont pris en charge, d’Alexa à Google Home.
Un entretient simple
Comparé à un concurrent plus haut de gamme, ce DreamBot L10 Prime ne demande pas beaucoup d’entretien.
L'entretient du robot
La brosse en caoutchouc du L10 Prime n’est pas trop sensible au phénomène d’enroulement des fils et cheveux. Il faudra toutefois les retirer au moins une fois par mois, plus si vous vivez avec personnes aux cheveux longs.
La brosse latérale devra être nettoyée au moins deux fois par mois. Dans les paramètres, un menu donne accès à l’usure estimée des consommables comme le filtre du bac à poussière ou encore les brosses.
L'entretien de la base
Dans un appartement de 65 m², traité une fois jour en aspiration et en lavage, nous changeons le bac à eau propre et vidons le bac d’eau sale environ tous les six jours. Le sac à poussière de 2,7 L devrait tenir entre 30 et 45 jours, moins si vous avez des animaux et des enfants.
Le bac de nettoyage de la vadrouille est amovible ce qui permet de le nettoyer environ une à deux fois par mois, plus si vous avez des animaux. Sans cela, des odeurs désagréables pourraient apparaître.
Le traitement des patins est donc en retrait et un passage à la machine à 60° suffira à leur rendre leur propreté originelle. Mais seuls les plus maniaques le feront, pour la majorité le lavage effectué sera suffisant plusieurs semaines.
À l’usage : efficient mais avec quelques faiblesses
Dreame promet un niveau de prestation équivalent à celui des concurrents haut de gamme pour moins de 600 euros. Au quotidien, si le DreameBot L10 Prime est efficace, il n’arrive pourtant pas à atteindre des sommets.
Une cartographie précise et une navigation efficiente mais imparfaite
La première cartographie est assez longue à se réaliser, presque trente minutes là où un Roborock Q Revo l’effectue en une petite quinzaine de minutes. La précision n’est pas toujours au rendez-vous et il faudra attendre plusieurs passages pour une restitution plus fidèle. Le découpage des pièces est loin d’être parfait, mais l’application permet de les couper et les fusionner pour les corriger. N’oubliez pas de renommer les pièces pour réaliser le traitement ciblé des pièces avec les assistants vocaux.
Chaque pièce est traitée de la même façon, les bords en premier puis le reste de la surface avec un mouvement en zigzag. Ce robot est assez à l’aise, mais avec le seul télémètre laser et l’absence de caméra, il n’est pas rare qu’il se cogne. Il parcourt bien l’essentiel des surfaces, mais ne supporte pas très bien les meubles mobiles comme les tables basses de salon ou les sièges de bureau. Il lui faut du temps pour appréhender un nouvel obstacle, ce qui le rend un peu plus lent que ses concurrents.
Soyons clairs, si vous avez un appartement vivant, avec des enfants, des animaux et que vous avez la mauvaise habitude de laisser au sol chaussures ou sacs. Ce robot n’est pas fait pour vous ! Il détecte difficilement les obstacles sur sa route et ne les contourne qu’après avoir plusieurs fois tenté de forcer le passage. Ce qui nous a par exemple donné trois gamelles à chat repoussées les unes sur les autres contre le mur.
Il faut donc lui préparer le terrain, surtout qu’il est assez sensible aux câbles qu’il happe avec une certaine délectation.
Une aspiration efficace
Avec une puissance d’aspiration annoncée de 4 000 Pa, nous n’avions que peu de crainte. Surtout que pour un robot aspirateur, c’est souvent la brosse qui est la clé de l’efficacité. Ici, avec une seule nous avons un bon résultat, mais un peu en retrait face aux meilleurs. Ainsi, après avoir éparpillé au sol 100 g de poussière et de résidus, nous constatons que presque 80 sont aspirés sur sol dur en mode Max. Sur les tapis à fils court, nous avons des performances de 55 %, ce qui reste moyen. Les tapis à fils long sont les moins bien traités avec à peine 45 % de résidus récupérés.
Un nettoyage humide qui pourrait faire mieux
Nous avons placé sur du parquet une tache de café, une de cola bien sucrée, une autre de ketchup et enfin de maquillage bien gras. Nous les avons laissés sécher quelques heures et lancer un cycle de nettoyage avec le lavage du sol en mode maximum d’humidité. Le niveau moyen ou faible est vraiment trop insatisfaisant.
Après un premier passage, les différentes taches sont principalement écrémées et étalées.
Après le second passage, le café et le cola ont disparu, il reste des traces de ketchup et encore beaucoup de maquillage.
Le troisième passage est suffisant pour éliminer l’ensemble des taches, sauf celle de maquillage. Toutefois, le résultat n’est pas encore satisfaisant avec un sol encore collant.
Finalement, nous avons lancé un quatrième passage avec la vadrouille nettoyée auparavant par la base. Le maquillage est alors encore mieux traité, même s’il est encore visible, et surtout l’effet collant à disparu. Notez que les patins rotatifs ont la bonne idée de se relever de 7 mm pour ne pas humidifier un tapis ou de la moquette.
Ce n’est pas le meilleur des robots laveurs, mais au quotidien il sera amplement suffisant. Mais il sera un peu juste si vous avez des enfants ou des animaux.
Une pollution sonore un brin supérieure à la moyenne
L’aspirateur génère une pollution sonore en mode Normal d’environ 58 dB à un mètre et 51 dB à 5 mètres et 45 dB en étant dans une pièce adjacente. En mode Turbo, nous atteignons les 63 dB à un mètre, à cinq mètres 58 dB, et quand nous nous trouvons dans une pièce adjacente plus de 50 dB.
La base est assez bruyante avec 88 dB à un mètre quand la vidange du bac à poussière s’effectue. La pollution sonore passe à 71 dB à cinq mètres et 65 dB en vous situant dans une pièce adjacente.
Une autonomie dans la bonne moyenne
En mode normal, le DreamBot L10 Prime peut traiter vos sols pendant 2 h 25 d’affilé et en mode silencieux il flirte avec 3 h 10. Le mode Max fera plus de mal à la batterie avec une autonomie qui passe à 1 h 30 environ.
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Conclusion
Points forts
- Design et qualité de fabrication
- Dimensions de la base
- La navigation dans l'espace
- Aspiration de qualité
- Lavage des sols au quotidien
Points faibles
- Une cartographie à améliorer
- Le lavage des taches séches demande plusieurs passages
- Détection d'obstacle peu efficiente
Note de la rédaction
Alors oui, ce DreameBot n’est pas aussi brillant que nous pouvions l’espérer. Pourtant malgré ses quelques faiblesses comme la navigation ou le nettoyage humide, il fait parfaitement le job, surtout à moins de 600 euros. Il faut lui préparer le terrain pour une plus grande efficacité, ce qui ne sera une corvée que si vous avez des enfants. Un robot qui affiche donc un excellent rapport qualité/prix, mais qui n’est pas fait pour tous les foyers.