Bien avant les créatures en images de synthèse de Steven Spielberg et la bande-son envoûtante de John Williams, un film révolutionnait le cinéma avec déjà des dinosaures. Voici ce dont il s’agit.
Si vous pensiez que c’est à Jurassic Park que l’on doit la résurrection des dinosaures, désolé, il faut chercher quelques années en arrière. Bien avant le chef d’œuvre de Steven Spielberg (qui a fait des merveilles grâce à l’imagerie numérique), en 1925, on trouve un autre pionnier : The Lost World… Il s’agit d’un des premiers films qui a recours au stop-motion, une technique d’animation image par image qui permet de donner vie à toutes les fantaisies. Et à l’époque, ce sont les grands lézards qui intéressent Harry O. Hoyt, réalisateur. Le long-métrage est muet et dispo en intégralité sur YouTube.
Une histoire de vessie gonflable
Comme l’explique le site Rockyrama, “les dinosaures sont ici des squelettes métalliques recouverts de mousse, contenant une vessie gonflable simulant leur respiration”. Une description qui peut faire sourire aujourd’hui, mais qui est à l’aube d’une révolution ! Car aux commandes de The Lost World, en marge d’Harry O. Hoyt, on retrouve Willis O’Brien, un gars qui s’occupera de l’animation de King Kong (1933) et quelques années plus tard de Monsieur Joe (1949)… Que des références du genre.
Pour l’anecdote, The Lost World est une adaptation d’un roman de Sir Arthur Conan Doyle - l’auteur de Sherlock Holmes. On y suit l’histoire du professeur Challenger, incarné par Wallace Beery, qui va tout faire pour prouver le retour des dinosaures… En parallèle : un couple en mal d’aventure, Gladys (Alma Bennett) et son prétendant Edward (Lloyd Hughes) se retrouve mêlé à tout ça. Si vous hésitez à rattraper ce morceau de l’histoire du cinéma, prévoyez votre soirée, ça dure un peu moins de 1h30.
Mais il y a quand même un petit lien entre The Lost World et Jurassic Park. Si vous êtes un cinéphile aguerri, vous savez que le “Monde Perdu” est aussi le sous-titre du deuxième épisode de la saga de Steven Spielberg. Un nom qui reprend à la lettre le titre du roman dont le film est adapté, à savoir Le Monde Perdu de Michael Crichton (1995). De toute évidence, c’est un hommage au projet de 1925 !